Albert Woodfox lutte pour les droits des détenus, contre la répression politique et le racisme depuis 1971, année de son incarcération à Angola, en Louisiane, réputée comme étant la pire prison des États-Unis. Enfermé dans une cellule d’isolement pendant 43 ans pour le meurtre d’un gardien de prison, après un procès expéditif, il a toujours clamé son innocence. Il avait fondé le chapitre «Angola» avec deux autres détenus pour faire des actions et des grèves de la faim afin d’exiger de meilleures conditions de détention dans le pénitencier. Visiblement, ces actions ne plaisaient pas. Instruction bâclée, témoins « récompensés » pour leurs dépositions, absence de preuves matérielles, discrimination systématique, composition du jury entièrement blanc… Les deux condamnations de Woodfox ont été annulées, mais l’État de Louisiane l’inculpa à nouveau. Même la veuve du gardien de prison douta de la culpabilité de Woodfox. Elle écrivit au procureur de Louisiane: « Tant d’argent a été dépensé durant toutes ces années en frais d’avocats pour maintenir Albert en prison, alors qu’il aurait été mieux utilisé pour venir en aide aux victimes de la violence carcérale ». « Vingt-trois heures par jour, Albert Woodfox est assis seul dans sa cellule sans fenêtre, de la taille d’un placard. Il prend tous
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