Répression lors de la manifestation en solidarité avec le camp Unist’ot’en

Photo: Gerry Lauzon

Le 24 juillet, le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) a réprimé une manifestation pacifique en solidarité avec le  Camp Unist’ot’en et les victimes récentes de brutalité policière, en kidnappant des manifestants.

La situation au camp Unist’ot’en dans la soit-disant Colombie-Britannique (C. -B.) évolue vers une situation de haute tension.

La GRC a menacé des bénévoles du camp Unist’ot’en, alors que Chevron multiplie ses tentatives de commencer à construire le Pacific Trails Pipeline sur les territoires non cédés du peuple Wet’suwet’en.

Les Wet’suwet’en ont clairement affirmé leur opposition à ce que ce projet destructeur se construise sur leur territoire, mais les compagnies de pipelines et la GRC leur font la sourde oeille.

L’ASSASSINAT PAR LA GRC D’UN MANIFESTANT CONTRE LE SITE C PORTANT LE MASQUE DE GUY FAWKES

Une fois de plus les agents du SPVM ont agit en brutes, agissant de façon qui est moins qu’humaine; plutôt des animaux agissant comme des chiens enragés envoyés pour attaquer leurs proies. Ceux menottés de force étaient surtout des femmes, effectuant un geste pacifique de désobéissance civile en refusant d’utiliser le trottoir tel qu’ordonné par le SPVM afin d’exprimer leur mécontentement, un droit qui est commun à tous les Canadiens, tel qu’indiqué dans la Charte Québecoise et la Charte Canadienne des droits de la personne.

La police de Montréal continue à commettre une infraction criminelle, selon l’article 180 du Code Criminel du Canada en “obstruant le public durant l’exercice ou jouissance de tout droit commun à tous les Canadiens”.

Le SPVM oublie souvent que conduire n’est pas un droit commun à tous les Canadiens, c’est un droit réglementé basé sur des permis. Donc est-ce que des manifestants peuvent légalement obstruer la circulation? En bref, oui; c’est un droit protégé dans une société démocratique. Par contre, la démocracie a quittée l’île de Montréal il y a des années.

Le SPVM a obstrué la circulation pendant plus de 15 minutes en bloquant la rue afin d’accomplir un acte d’oppression politique. Les manifestants auraient simplement retardé la circulation de quelques secondes, afin de pouvoir s’exprimer. Des cônes orange et des zones de travaux de construction non terminées sur l’île obstruent définitivement plus la circulation qu’une manifestation.

Le SPVM viole les droits de la personne

https://twitter.com/rickfournier/status/615564506161389568/

Matt D’Amours, un journaliste qui diffusait en direct sur le Web pour le journal Link et 99% Media, a eu sa liberté de presse violée par le SPVM. Ils ont été jusqu’à commettre une fois de plus un acte criminel (tel que l’article 430, du Code Criminel du Canada), en terminant de force sa diffusion en direct. Heureusement, il y avait un autre diffuseur en direct de 99% Media qui a capturé ce que le SPVM ne voulait pas montrer.

 (1) Commet un méfait quiconque volontairement, selon le cas; c) empêche, interrompt ou gêne l’emploi, la jouissance ou l’exploitation légitime d’un bien; d) empêche, interrompt ou gêne une personne dans l’emploi, la jouissance ou l’exploitation légitime d’un bien.”

Ceci est une violation des deux chartes Canadienne et Québecoise, le SPVM continue de violer la liberté de la presse aux médias. Ils violent les règlements municipaux et violent les droits a la liberté d’expression des manifestants sur une base régulière.

Scanner SPVM

17h archives du scanner SPVM  – @ 46:30 minutes dans cet enrégistrement, on entend le “bavardage” sur la manifestation débuter et terminer. La police de Montréal change ensuite pour le canal 10, donnant ordre que si les gens n’utilisent pas le trottoir “vous en (grabber) toute une gang pis on émet des billets”

Est-ce que l’agent émettant un tel ordre a vu une infraction? Est-ce que les agents respectent la loi? Personellement j’argumenterai qu’ils ne sont que des outils, utilisés par les capitalistes pour soutenir les intérêts financiers, et non pour faire respecter les lois. Le SPVM avait déjà pris le contrôle des rues et de la circulation, puisque 10 véhicules de police suivaient une trentaine de manifestants, donc aucune justification légale d’invoquer l’article 500.1 du Code de la sécurité routière.

18h archives du scanner – @ 9:45 minutes dans cet enrégistrement, le dispatch demande une mise-à-jour sur le nombre de contraventions émises et s’il y a eu des arrestations effectuées, et demande que l’information soit envoyée via terminal; aucune info n’est envoyée sur les ondes.

@ 14:05 – ils gardent un oeil sur la demi douzaine de manifestants restant, qu’ ils déclarent être environs une quinzaine, qui sont sur le trottoir (j’étais un des six qui plus tard ont salué une voiture de police “cachée”).

@ 15:00 – ils se renseignent pour savoir s’ils doivent rester prêt des manifestants restant ou s’éloigner. @ 17 – ils se renseignent encore; @ 17:44 – un ordre est donné de garder un oeil sur eux de loin car d’autres agents sont en chemin.

@ 19:37 – un transport est refusé, chargé de le faire eux-même; envoient au CO (le timing ne correspond pas mais de quoi d’autre pourrait-il s’agir! étrange mais je l’ai inclus quand-même). Peut-être que ceux arrêtés ont été détenus ailleurs dans les véhicules qui les avaient enlevés quelques moments plus tôt!

Information contradictoire

Le SPVM confirme seulement une arrestation et huit contraventions, selon le Montreal Gazette.

Au moins quatre des manifestants menottés ne sont pas répertoriés comme “arrêté”. Est-ce que le SPVM a une fois de plus violé la loi commune? Un jugement précédemment rendu contre la Ville de Québec, considère ceci comme abus de pouvoir car il n’y a aucune raison de menotter quelqu’un qui est détenu le temps de leur émettre une contravention. Encore moins de les déplacer d’un endroit à un autre.

Tel qu’il peut être observé sur la diffusion en direct, 4 ou 5 manifestants menottés sont mis dans des véhicules de police et conduit à l’extérieur de l’emplacement. Le SPVM prétend que seulement une arrestation a été effectuée! – Personellement j’apellerai ça du kidnapping si le SPVM ne considère pas ceci comme des arrestions.

Forget The Box rapporte que six ont été arrêtés et trois ont reçus des contraventions.

Fouille illégale

La police de Montréal a aussi violé les droits à la vie privée en fouillant illégalement les sacs de ceux étant détenus.

Photo: Gerry Lauzon
Photo: Gerry Lauzon
Photo: Gerry Lauzon
Photo: Gerry Lauzon

Texte traduit de Rick Cognyl-Fournier pour 99% Média

Le communiqué de presse de l’événement

La situation au camp Unist’ot’en dans la soi-disant Colombie-Britannique (C. -B.) évolue vers une situation de haute tension.

La GRC a menacé des bénévoles du camp Unist’ot’en, alors que Chevron multiplie ses tentatives de commencer à construire le Pacific Trails Pipeline sur les territoires non cédés du peuple Wet’suwet’en.

Les Wet’suwet’en ont clairement affirmé leur opposition à ce que ce projet destructeur se construise sur leur territoire, mais les compagnies de pipelines et la GRC leur font la sourde oeille.

La GRC a été créée dans le but de servir et protéger l’invasion coloniale. Ils/elles continuent de remplir leur rôle en tant tueurs/tueuses d’autochtones et visent à protéger les corporations, la propriétée privée et l’État. Le contexte de brutalité policière en est un de maintien et de protection de l’invasion coloniale. Les peuples autochtones ne sont pas les seuls à faire face à ce contexte colonial de brutalité policière, comme aux Serpents Unis (United Snakes) où des femmes noires sont lynchées dans leur cellule par des flics assassins !! #SayHerName #JusticeforSandraBland Également récemment, India Clarke, une femme trans noire a été retrouvée morte à Tampa, Floride.

Nous manifestons aussi dans le contexte du meurtre de #PaulCastaway, un jeune homme lakota qui faisait face à des problèmes de santé mentale, qui a été fusillé par la police de Denver.

Dans ce climat de terreur d’expansion des États policiers et d’incidents fréquents de brutalité policière, c’est très important que nous démontrions que nous n’allons pas les laisser faire sans réagir.

La GRC est entraînée à utiliser la puissance de la violence dans le but de faciliter le pillage des ressources par les industries capitalistes, comme ce fut le cas lors de leur meurtre extra-juridique d’un manifestant contre le Site C à Dawson Creek, C. -B. Nous devons être vigilantEs et nous unir dans notre opposition à leur exploitation.

En plus des abus de pouvoir de la GRC, à Montréal, nous avons été habitué à faire face à la répression policière par le SPVM. Nous avons vu nos libertés être bafouées par une série de lois autoritaires et par l’usage fréquent par le SPVM d’une force excessive. Samedi dernier, le SPVM a forcé l’arrêt d’un party de danse queer et a battu et arrêté des participant.e.s dans les rues – cela démontre comment la violence policière est perpétuée et normalisée dans nos communautés.

Nous dénonçons comment la police cible particulièrement les communautés marginalisées, racialisées et à faible revenu partout sur l’île de la Tortue.

Nous reconnaissons que la police a été créée dans le but de protéger et de maintenir les États coloniaux oppressifs, États qui carburent à la violence et à la dépossession.

Nous nous souvenons que la GRC a été créée pour être le bras armé d’un projet génocidaire visant à exterminer et à emprisonner les peuples autochtones de ces territoires et considérons que leurs actions contre les Wet’suwet’en sont un acte de guerre dans le contexte d’un projet colonial qui se poursuit.

Nous reconnaissons le génocide des Noir.e.s sur l’île de la Tortue et comprenons que l’occupation des territoires autochtones est impossible sans l’exploitation et la déshumanisation des corps noir.e.s. Nous soutenons les mouvements de libération et de résistance des Noir.e.s contre la violence de la police coloniale, mouvements qui s’incarnent entre autres dans #BlackLivesMatter et #SayHerName

Nous refusons de tolérer les abus de pouvoir de la police et la violence policière quotidienne qui permet la continuité de la colonisation de l’île de la Tortue et la dévastation environnementale causée par l’expansion du capitalisme.

Joignez-vous à nous vendredi, le 24 juillet à 17h, afin d’agir en solidarité avec le peuple Wet’suwet’en au Camp Unist’ot’en et pour dénoncer tous les actes de brutalité policière !

Où : les portes de l’Université McGill (au coin de McGill college et Sherbrooke)

Quand : vendredi 24 juillet 2015

L’heure : 17h

Pour plus d’informations sur ces situations, vous pouvez consulter ces liens :

MISE À JOUR SUR L’INTENSIFICATION DE LA SITUATION AU CAMP UNIST’OT’EN (en anglais)

http://unistotencamp.com/?p=1149

COMMUNIQUÉ (traduit en français)

Appel à une solidarité concrète avec la résistance Unist’ot’en

HISTOIRE DE LA GRC (en anglais)

The history of #RCMP (formerly #NWMP) and #Elsipogtog

SANDRA BLAND (en anglais)

http://stream.aljazeera.com/story/201507162011-0024894

PAUL CASTAWAY(en anglais)

http://stream.aljazeera.com/story/201507151936-0024890

DEUX FEMMES LYNCHÉES DANS LEURS CELLULES APRÈS AVOIR ÉTÉ ARRÊTÉES SOUS DES ACCUSATIONS MINEURES, QUE LA POLICE A DÉCLARÉ ÊTRE DES ”SUICIDES” (en anglais)

Two Women Lynched In Jail Cells After Minor Arrests, Police Are Calling Both ‘Suicides’

INDIA CLARKE, FEMME TRANS NOIRE, RETROUVÉE MORTE À TAMPA, FLORIDA

http://planettransgender.com/transgender-woman-india-clarke-found-murdered-in-tampa-florida/

CONCERNANT L’ASSASSINAT PAR LA GRC D’UN MANIFESTANT CONTRE LE SITE C PORTANT LE MASQUE DE GUY FAWKES (en anglais)

http://www.cbc.ca/news/canada/british-columbia/james-daniel-mcintyre-id-d-as-man-shot-by-rcmp-in-dawson-creek-1.3160317

PAS DE PAIX, PAS DE JUSTICE !!

PAS DE PIPELINES SUR DES TERRES AUTOCHTONES VOLÉES !!

NOUS REFUSONS DE BOIRE LES GAZ LACRYMOGÈNES À CHAQUE FOIS QUE NOUS PRENONS LES RUES !!

GRC, DÉCÂLISSEZ !! SPVM, CRISSEZ VOTRE CAMP !!

NOUS REFUSONS D’ÊTRE SOUMIS.ES PAR LA PEUR !!

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