Kwei Nuitsheuakanat!
(De l’innu : Salutations mes amis!) À l’occasion de l’année internationale des langues autochtones, des universitaires et des autochtones se sont réunis à l’UQAM le 12 avril dernier pour discuter de la réappropriation des langues autochtones, de leur enseignement et de leur traduction. Les autorités politiques et religieuses du Canada ont causé d’immenses torts aux communautés autochtones en menant leurs politiques de génocide culturel. Seulement 15,6% de la population autochtone au Canada dit maîtriser une langue autochtone suffisamment pour tenir une conversation. La réappropriation des langues autochtones est donc un enjeu pressant. Plusieurs membres de communautés autochtones ont pris la parole sur cette question lors de l’événement. Véronique Legault, membre la nation Kanien’kehá:ka (mohawk) et étudiante en linguistique a décrit la situation à Kahnawake, où la proximité avec le grand centre urbain de Tiohtià:ke (Montréal) comporte à la fois des avantages et des inconvénients : si l’attraction de la ville est forte, il reste que plusieurs membres de la communauté vont y faire des études et reviennent contribuer à la revitalisation de la langue. Les outils de communication s’avèrent essentiels, comme la radio communautaire qui permet facilement d’entendre du Kanien’kéha parlé. Louis-Xavier Aubin-Bérubé, membre de la Nation Malécite de Viger ... >>>