Dérives sécuritaires

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Cette photo prise durant une manifestation ayant lieu devant le Parlement d’Ottawa le 22 août dernier dans le cadre du Forum social des peuples démontre que la GRC n’a pas hésité à poster des agents sur le toit. Jeudi matin il n’y avait personne pour empêcher le tireur d’entrer. En tant que citoyens, il est raisonnable de se questionner si les ressources liées à la «sécurité» sont mises à la bonne place et si elles sont conditionnées par une idéologie sécuritaire qui voit des dangers là où il n’y en a pas.

On pourrait faire le même constat avec le service de police de Montréal qui déploie des moyens gigantesques aussitôt qu’une bande de jeunes manifestent dans la rue. C’était le cas le soir de l’ Attentat du Métropolis, où, au même moment que les coups de feu étaient tirés, une escouade était mobilisée à évacuer le Parc Émilie-Gamelin avec d’importants moyens. Richard Bain, lui, a pu circuler sans être inquiété, armé jusqu’au dents, aux abords du Métropolis.

Avant de restreindre nos libertés fondamentales avec de nouvelles lois, il importe de se pencher sur les façons de faire actuelles pour déterminer si elles nous protègent adéquatement des menaces réelles ou si elles ne font que répondre, consciemment ou non, à des préoccupations de nature politique.

 

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