Cédrika Provencher: la conclusion d’un triste chapitre

Le 11 décembre dernier, des chasseurs ont déclaré avoir retrouvé des ossements humains aux abords de l’autoroute 40, près de la sortie St-Maurice, en Mauricie. Ils ont tout de suite identifié le crâne comme étant celui d’un enfant. Le lendemain, la SQ annonçait une nouvelle marquante pour toute la société québécoise: le corps de la jeune Cédrika Provencher, disparue il y a maintenant 8 ans, dans un quartier résidentiel de Trois-Rivières aurait été retrouvé. 

Pendant plusieurs semaines, l’enfant qui avait 9 ans a l’époque avait été recherchée par les autorités ainsi que de nombreux bénévoles. La population québécoise au grand complet avait été touchée par cette histoire. La jeune fille aurait été enlevée le 31 juillet 2007, près de sa résidence. L’enquête de sa disparition avait été réouverte il y a environ un an.

 

Au moins une cinquantaine de policiers ont été mobilisés pour faire des expertises d’enquête et ratisser les environs à la recherche de nouvelles preuves. Le directeur général de la Sûreté du Québec, Martin Prud’homme, a fait une déclaration, visiblement ému, remerciant les médias de leur présence tout au long de l’affaire et soulagé qu’un dénouement soit enfin en vue pour cette histoire sur laquelle il avait travaillé il y a 7 ans. Il a répondu à quelques questions des médias, mais ne tenait pas à le faire.

 

Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, qui n’était pas attendu, a aussi voulu s’adresser aux médias. Il semblait désemparé du fait que les criminels soient protégés une fois en prison, alors que les gens à l’extérieur ne sont pas en sécurité. Une journaliste lui a d’ailleurs demandé s’il était pour la peine de mort, question à laquelle il n’a pas répondu clairement, laissant toutefois planer des doutes sur sa position.

Depuis ce matin, de nombreux citoyens se sont rendus sur les lieux pour se recueillir et y déposer peluches et bouquets de fleurs. En début d’après-midi, il fallait même faire la file pour s’y rendre. Des dizaines de voitures étaient stationnées toute la journée aux abords de la route. D’autres personnes se sont aussi recueillies près de la plaque commémorative érigée pour Cédrika sur le bord du boulevard Des Chenaux.

Je me suis rendue dans le quartier où a eu lieu la disparition il y a 8 ans. Au coin de Des Chenaux et Chapais et au parc du quartier, où Cédrika avait été aperçue pour la dernière fois, le calme plat. Une petite famille intéressée à déménager s’est arrêtée pour savoir si le quartier était tranquille. Qu’aurais-je pu dire?

L’enquête se continue et la SQ nous assure qu’il y aura bientôt des réponses. En attendant, le deuil peut enfin commencer pour la famille, les proches et la population concernée.

 

L’album photo complet ici: Cédrika Provencher: sur les lieux du drame